Si l’on n’a toujours pas vu de trous noirs au LHC – le plus grand accélérateur et collisionneur de particules au monde, situé près de Genève – comme certains pouvaient le craindre avant son inauguration en 2008, on a en revanche assisté à un phénomène presque aussi étrange. James Beacham, qui travaille au CERN (l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire), a proposé au groupe loufoque Deerhoof d’improviser un morceau au beau milieu des machineries. Le concert fait partie du projet Ex/Noise/CERN, qui vise à faire un parallèle entre physique et musique. L’événement marque le redémarrage de l’accélérateur le 3 juin dernier, après 2 ans d’arrêt. Celui-ci, selon les dires du CERN, est désormais 2 fois plus puissant qu’il ne l’était lors de la découverte du « Boson de Higgs », dont il a prouvé l’existence en 2012. Ce qui attend les scientifiques, tout comme les musiciens qui s’inspirent du lieu pour composer, révèlent donc de « l’inconnu », selon Beacham. Il ajoute que la curiosité en musique est similaire à celle en sciences, et que sur un plan personnel, Deerhoof l’a autant inspiré qu’Einstein.
Vous pouvez avoir un aperçu de la rencontre explosive entre le groupe et les protons du LHC dans la vidéo suivante.